Ce nouveau numéro du Journal des d’un sujet qu’on aurait pu penser voir tomber aux oubliettes. Un métier
même à part entière pourtant, puisqu’il s’agit vraiment de cela, qui a été galvaudé par de nombreux artisans pour cause de gestes répétitifs et de prétendue absence de créativité. Le tourier donc, c’est son nom, s’est caché dans nos laboratoires, œuvrant dans l’ombre, malgré la grande technicité inhérente à la production dont il a toujours fait preuve.
Pour autant, aujourd’hui, le tourier s’impose indéniablement sur la scène des artisans du sucré. En effet, les innovations dans le domaine de la viennoiserie et des pâtes feuilletées se révèlent si fulgurantes ces dernières années que l’ingéniosité conjuguée à la rigueur du pâtissier a engendré de nouvelles techniques au service de la créativité de nouveaux produits, tous plus beaux les uns que les autres. En outre, même si
les photos ne représentent que des images qui ne présument pas du goût de ces réalisations, les réseaux sociaux ont largement relayé ces innovations. Ils ont permis de sortir ce travail de l’ombre pour le propulser vers la lumière. Un tourier est un ouvrier extrêmement précieux. Malgré tout, aucune formation spécifique n’existait jusqu’alors pour justifier et reconnaître son savoir-faire.
Aussi, notre Confédération s’est mobilisée avec la Confédération de la boulangerie et l’Éducation nationale pour l’instauration du nouveau Certificat de spécialisation (anciennement MC) et sa mise en place effective en septembre 2024. Ainsi, les premiers diplômés sortiront en juin 2025, sur les quelque 40 classes ouvertes
à ce jour. Nul doute que cela fera boule de neige pour nourrir notre secteur de ces ouvriers qualifiés et enfin considérer le poste du tour à sa juste valeur.
Je vous laisse découvrir l’imagination fertile de nos artisans passionnés.
